Caillé:Un couple en quête de lui-même

UN COUPLE EN QUÊTE DE LUI-MÊME

Philippe Caillé [1]

Il n’est aujourd’hui guère facile de reconnaître un couple à partir d’attributs extérieurs observables par tous. Les fiançailles qui annonçaient la formation du couple représentent pour la plupart un rite désuet. Le mariage lui-même civil ou religieux n’est plus guère une obligation, ou alors souvent sert d’occasion de cérémonie festive alors qu’un un couple est depuis longtemps reconnu par tous. La cohabitation ne paraît pas toujours être condition requise.

Vu cette carence d’attributs extérieurs, comment se fait-il que nous tenions encore pour réelle l’existence de couples, que nous désirions former des couples, que nous nous plaignions de la fragilité des couples, que nous regrettions peut-être la disparition du couple que nous avions constitué ?

Le couple contemporain

La réponse est probablement que les attributs les plus importants d’un couple ne sont pas les attributs conférés par la symbolique traditionnelle, fiançailles, mariage, port d’alliances, mais d’autres caractéristiques qu’il possédait déjà naguère, mais qui, plus discrètes, n’ont qu’une représentation indirecte à travers les comportements qui les signifient.

Quels sont ces caractéristiques qui définissent un couple ?

Il y tout d’abord deux individus qui découvrent avoir l’un pour l’autre une affinité sélective. Cette affinité est de telle sorte qu’elle leur pousse, les contraint à entrer ensemble dans une relation durable. Ainsi la relation s’engendre d’une certaine façon elle même comme un phénomène naturel, évident qui peut contrarier les projets individuels qu’avaient les futurs partenaires.

Les facteurs extérieurs d’antan, les familles qui favorisaient certains choix, les serments…

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