Pauzé : Présentation des différents modèles...

La principale contribution de l’approche systémique dans le domaine psychosocial est de nous avoir donné accès à une vision interactionniste de la conduite humaine. Ainsi, au lieu de se demander : « Pourquoi cette personne se comporte-t-elle de cette façon bizarre et irrationnelle ? », l’approche systémique nous a plutôt amenés à nous demander :
« Dans quel contexte humain ce comportement serait-il le plus adéquat ? »

« Selon cette conception, le patient n’est plus un individu-monade, mais plutôt un système de relations perturbées. L’ère de l’individu avait pris fin. » (Watzlawick, 1987, trad. fr. 1988, dans Bateson et Ruesch, 1988, p. 9.) C’est dans cet esprit qu’ont été entreprises au début des années cinquante les études de Bateson, Jackson, Haley et Weakland sur l’application des théories de la communication et de la théorie des types logiques dans l’étude de la schizophrénie. Ces études ont amené ces auteurs à émettre « l’hypothèse qu’un individu prisonnier de la double contrainte peut développer des symptômes de schizophrénie » (Bateson, 1972, trad. fr. 1980, p. 9).

Une autre des grandes idées qui a influencé la conception de la maladie mentale en psychiatrie est sans contredit celle proposée par Jackson en 1957 concernant la fonction homéostatique du symptôme pour la famille.

Dans son article intitulé « La question de l’homéostasie », Jackson (1957, trad. fr. 1981) a été l’un des premiers à défendre l’idée que la famille est un système qui maintient son équilibre interne grâce à des phénomènes de feedback négatif et que le comportement symptomatique d’un de ses membres peut être considéré comme un mécanisme homéostatique ayant pour fonction de ramener le système perturbé à son équilibre. On ne parlait donc plus, comme en psychanalyse, de la fonction…

Pour avoir accès à ce contenu et à des centaines d’autres articles, vous devez faire une demande d’inscription.

Je m’inscris

Si vous avez déjà un compte, connectez-vous à l’aide de ce formulaire.